Di.loer est céramique sartoriale— selon l’adjectif italien sans équivalent, qui désigne la pureté de la coupe, la justesse des proportions, la dextérité du processus créatif. Di.loer, le projet personnel d’un designer italien, l’aboutissement d’un voyage créatif commencé vingt ans plus tôt, des maisons de couture milanaises au bureau de style de Balmain à Paris. C’est l’expression libre et harmonieuse d’un esprit inventif qui trouve le bonheur en assemblant, en jouant avec volumes et formes, textures et couleurs. De la mode à la céramique, couper, assembler, modeler, parachever : rien ne change d’un art à l’autre. La matière change, les gestes demeurent : le patronage est coupé dans l’argile, qui remplace les étoffes du prêt-à-porter. Ciseaux et épingles s’effacent devant les outils de sculpture, les éponges, les compas. À la fébrilité des backstages succède l’attente patiente de la fin de la cuisson, près du four. La céramique requiert silence et concentration, elle apporte des joies, des récompenses nouvelles. Aux antipodes de la frénésie, elle enseigne humilité et la constance, calme les esprits. Di.loer, univers de souvenirs, de recherches et de passions, d’épiphanies et d’obsessions. La symétrie et le sexe, la géométrie et la sensualité des formes, la rigueur, la vigueur. Une voix, l’expression d’une individualité, l’antidote à la superficialité de notre époque.