DUCHATEL RENCONTRE LES CRÉATEURS
Lors de son évènement avec differents créateurs tel que Rabih Kayrouz, Alexandra Senes, Lyne Fromiga, Nicolas Ouchenir, Alice Balas, DUCHATEL en à profité pour interviewer chacun d'entre eux.
Rencontre avec Lyne Fromiga
BONJOUR LYNE, D' OU PUISEZ- VOUS VOTRE INSPIRATION ?Je m'inspire des artistes tels que Picasso, Cocteau dont je suis admirative depuis de nombreuses années. Mais je suis également une passionnée du Japon. Au retour de mon premier voyage au Japon, j’ai commencé à créer des dessins japonisants. Ils se traduisent par des courbes pures faisant écho à la fois à Biarritz ainsi qu’a la côte basque. Aujourd'hui, mon dessin le plus célèbre a 10 ans ! c’est celui du "visage basque".
Au départ, les courbes de ce visage étaient plus arrondies et quelque temps plus tard mon mari m’a suggéré de lui donner une touche plus « Art déco ». C’est à partir de ce moment-là que j’ai décidé d’affiner ce visage d’une façon plus géométrique.
Le second dessin dans cet univers est celui des baigneuses.
J’ai réalisé les baigneuses exclusivement avec Fabrice (directeur artistique de chez DUCHATEL). C’est au travers de cette collaboration avec DUCHATEL que ce dessin marqué année 30 à la fois inspiré de Cocteau et des visages basques que les baigneuses ont vu le jour.
Enfin, il y a « les bouches rouges » ce dessin sort tout droit de mon imaginaire ! L’inspiration des « bouches rouges » m’est venu au retour d’un voyage au Japon. Tout comme ce pays d’Asie de l’Est, je les trouve à la fois modernes et ancestrales. Ces bouches rouges sont aussi un hommage aux fameuses "geishas" avec leur teint de porcelaine et leur bouche sanguine.
QU' EST- CE QUI VOUS A DONNÉ ENVIE DE FAIRE CE MÉTIER ?
Cela me vient de mes grands-parents sans aucune hésitation ! Ma grand-mère était peintre ainsi que mon grand- père. Dans notre famille, nous sommes très artistes !. En ce qui me concerne, je suis autodidacte, je n’ai pas fait d’école ni jamais pris de cours hormis quelques cours technique pour la porcelaine.
Lyne Fromiga pour DUCHATEL
QUEL EST VOTRE PARCOURS EN QUELQUES MOTS ?
Mon parcours est très particulier… J’ai tout d’abord commencé la peinture sur bois pour des marques d’objet, décoration pour enfant. Puis je suis passé du bois au verre pour des orfèvres pour enfin peindre sur de la porcelaine. J’ai trouvé de la porcelaine le petit, quelque chose que je ne retrouve pas sur les autres supports sur lesquels j’ai pu peindre auparavant. Peindre de la porcelaine ressemble davantage à une toile, une œuvre d’art et je trouve qu’elle met d’avantage la peinture en avant.
L’une de mes premières grandes réalisations qui a joué un rôle prépondérant dans ma carrière d'artiste est une collaboration avec le grand hôtel Maria Cristina à Saint Sebastian en Espagne. C'est notamment grâce à la chef étoilé, Hélène Darroze qui m’a commandé tout un service d'assiettes pour son restaurant. Dans un certain sens, cette collaboration m’a permis de me faire connaître et m’a offert de la visibilité. J’ai également collaboré avec elle pour son second restaurant à Paris nommé « Joi ».
Lors ce que, je crée mes assiettes, je ne pense pas à l’utilisation première de l’objet qui consiste à servir à contenir de la nourriture ou à titre de service de table. Je crée mon assiette en la voyant exposé comme une toile, je m'éloigne de plus en plus du fonctionnel pour tendre vers l'oeuvre d'art
QU' EST- CE QUE VOUS INSPIRE LA VILLE DE BIARRITZ?
Cette ville est un vent de liberté de par ses paysages, l’océan, ainsi que pour ses odeurs comme l’iode. Biarritz émane également une atmosphère artistique Picasso, Cocteau ou encore le mouvement art déco.
QUELLES SONT LES CHOSES DU QUOTIDIEN QUI VOUS RENDENT HEUREUSE ?
Je crois que les moments où je ressens cette plénitude de bonheur sont lors ce que je me retrouve dans mon atelier, dans ma bulle. Mais il n´y a pas d´égale au bonheur que je ressens lorsque je me trouve avec les gens que j´aime ma famille, mes proches, mes amis et mes chiens. Je trouve qu´il n´y a rien de plus agréable que de ressentir et de renvoyer des ondes positives aux personnes qui vous aiment.
Collaboration Lyne Fromiga X Nicolas Ouchenir pour DUCHATEL.
"Je trouve qu'il n'y a rien de plus agréable que de ressentir et de renvoyer des ondes positives aux personnes qui vous aiment."
BEHIND THE SCENE...
DUCHATEL & KILOMETRE PASSENT À TABLE AVEC LEURS AMIS....
L’ÉVÈNEMENT
Dans le cadre de son "Kilometre tour" Alexandra Senes et DUCHATEL ont réuni différents créateurs tels que le couturier Rhabi Kayrouz, le calligraphe Nicolas Ouchenir, la créatrice Alice Balas ou encore l’artiste Lyne Fromiga.
Le samedi 12 juin se sont réunis chez DUCHATEL tous les créateurs. Lors de cette journée, ils ont pu nous présenter leurs collaborations qui leur ont permis de faire dialoguer leurs différents univers afin de mettre en commun leur amour pour l’art et la mode avec pour but de créer des pièces uniques et intemporelles
Collaboration Exclusive
Nicolas Ouchenir X Lyne Fromiga pour DUCHATEL
Lyne Fromiga est une artiste-peintre sur porcelaine. On reconnaît son travail au travers de ses lignes épurées et intemporelles au travers du noir et du blanc prédominent ses œuvres et ces touches de couleurs qui viennent joyeusement égailler ses créations comme par surprise.
ENTRE PORCELAINE, PEINTURE ET CALLIGRAPHIE…
Lyne à collaborer avec le calligraphe Nicolas Ouchenir pour créer des assiettes, vases, plats aux dessins raffinés et messages poétiques. L’écriture de Nicolas Ouchenir vient se poser délicatement sur le monologue de lignes et de couleurs peint par Lyne Fromiga. Les mots choisis par Nicolas Ouchenir inspirent le voyage, l’amour, la poésie et plus que jamais la vie. Les assiettes sont peintes à la main par Lyne Fromiga et calligraphiées par Nicolas Ouchenir. Ces œuvres sont en édition limitées et numérotées, elles sont donc uniques.
Collaboration Nicolas Ouchenir X Alexandra Senes
Alexandra Senes, la créatrice dont les simples récits sont une incitation au voyage et au partage, mais aussi et surtout la directrice de la marque Kilomètre Paris. La marque propose des collections brodées à la main par des artisans mexicains ou encore indiens. Chacune de ses pièces est unique, inspirée d'un lieu, d'un souvenir ou d'une excursion. Nicolas Ouchenir le calligraphe aussi solaire que talentueux à collaborer avec la créatrice Alexandra Senes. Le fruit de cette collaboration est une chemise en lin blanc, issu de vieux draps chiné signé Kilomètre Paris entièrement brodé a la main à partir de dessins réalisés par Nicolas Ouchenir.
DES KILOMETRE À TANGER...
Comme un poème écrit noir sur blanc, cette chemise de lin blanc est encrée d’histoire. Cette fois-ci, ce n’est pas la plume délicate de Nicolas Ouchenir qui illustre une œuvre, mais des broderies réalisées en collaboration avec la marque Kilometre.
Ces broderies retranscrivent les souvenirs faisant écho aux souvenirs immuables que Nicolas Ouchenir entretient pour Tanger. La destination de Tanger est un choix particulier, car Nicolas y fait des va-et-vient depuis son enfance. Elle est pour lui la ville de tous les poètes, une ville inspirante à la fois violente fiévreuse.
On y retrouve brodé son grand-père en gelaba, la place du marché, des chameaux se promenant sur la plage de Briech celle qui sépare l’océan de la méditerranée. Des taches d’encre en rappel à son métier passion. Un portrait de sa grand-mère avec son regard perçant de Berbère kabyle, des baigneuses en burka sur la plage familiale de Briech ou encore un hommage à une femme « Galopine » dansant pieds nus sur la plage.
Collaboration Kilometre Paris x Alice Balas
Créatrice, rideuse, mais surtout entrepreneuse Alice Balas a su se créer une place feutrée dans l’univers de la mode. Avec sa marque éponyme Alice Balas, offre une vision neuve et élégante du perfecto. Elle l’imagine dans une multitude de cuirs les plus fins dans des nuances de couleurs unique et fait façonner dans son atelier parisien.
Le Perfecto
Le fruit de cette collaboration est un perfecto réalisé avec la marque Kilometre paris. Deux femmes entrepreneuses aux univers pourtant différents mettent en commun leurs savoirs pour un perfecto en cuir unique brodé d’histoire. Ce perfecto de rieuse, rêveuse est entièrement brodé au dos d'un veritable paysage de carte postale. On y aperçoit Alice et Alexandra "en mode" bileuses toute deux à califourchon sur la même moto, une pancarte signé A&A reprenant leurs initiales inscrite sur une route montagneuse de Los Angeles ou encore l'océan...
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RENCONTRE AVEC LE CRÉATEUR RABIH KAYROUZ
De Paris à Beyrouth
Né au Liban Rabih arrive en France à l'age de 16 ans pour étudier à Paris, diploma de la chambre syndicale de la haute couture en 1994, Rabih Kayrouz réalise ses premiers stages chez Dior ou encore Chanel. Captivé par l'âme de son pays en reconstruction il décide de retourner au Liban pour créer des robes de mariées d'abord pour ses amies puis élargit sa production pour de nouvelles clientes. En 1998, il fonde la Maison Rabih Kayrouz ou durant dix ans, il propose des pièces unique reservé aux femmes. C'est en 2009 qu'il revient à Paris et installe son atelier 38 Boulevard Raspail. Pour l'anecdote cette adresse était 50 ans plus tot le " Petit Théatre de Babylone".
"Je suis riche, incommensurablement riche de ce qui manque à presque tout le monde : le temps."
Le luxe selon Rabih
Sa définition du luxe est une citation de Philippe Delerm, elle lui resemble profondément : « Je suis riche, incommensurablement riche de ce qui manque à presque tout le monde : le temps. ». Partageant son temps entre Paris et Beyrouth il envisage sa mode comme "un pont entre ces deux cultures".Rhabih aime d’avantage le vêtements que la mode en elle-môme. Il mélange le vêtements oriental et la façon dont il enveloppe le corps comme les abayas, les caftans, les tuniques arabes et leurs façons de se reposer sur les épaules". On retrouve également le vêtements occidental plus parisien qui est plus taillé sur le corps et pas seulement sur l'épaule. Son style est illustre ce contraste.
Architecture, couture et création
Véritable architecte du vêtements, Rabih Kayrouz construit le vêtements directement sur un mannequin fixe. Le choix du tissu joue un rôle fondamental dans la conception du vêtements. C’est notamment grâce à son tombée et à son mouvement que le vêtements prend forme en fonction des courbes de la silhouette. C’est en cela que l’on reconnaît le travail de Rabih Kayrouz, quand le tissu se suffit presque à lui-même. Son style n’est pas dans la « simplicité » mais il se trouve dans « l’épure » avec une approche constante du détail.
Lorsque l’on observe une pièce de Rabih Kayrouz que cela soit lors d’un défilé ou l’on peut observer le vêtements en mouvement, venant jouer avec les courbes des mannequins…, ou plus simplement sur un mannequin fixe ou l’on admire cette fois le travail, le jeu de construction du créateur relevant presque de l’origami, de l’architecture. On se demande alors d’où lui vient sa passion ?... Quelles sont ses sources d’inspiration ?...Lors de son événement DUCHATEL avait convié le couturier Rabih Kayrouz à s’attabler chez Gaztelur. Malheureusement, le créateur n'a pas pu se joindre à nous, mais c’est avec une grande générosité que Rabih Kayrouz à accepter de répondre à nos questions.
D’où puisez-vous votre inspiration ?
Les femmes m’inspirent en premier après tout je leur fais ces vêtements pour les séduire. Et puis la nature me fascine les nuages la Lumière les arbres j’y trouve des formes des silhouette des constructions. Aujourd’hui l’inspiration me vient de ce que j’appelle le « geste premier ». J’aime créer des vêtements qui se tiennent, en commençant directement le vêtements par poser le tissu sur le corps. Je ne fais pas de dessins, d’où mon style « architectural » ; je perçois mes vêtements comme des constructions, faites pour être portées.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?
L’amour du vêtements, J’ai toujours su que je voulais être couturier. A l’âge de 12 ans, on m’a demandé ce que je voudrais faire et, sans hésiter, j’ai répondu : « Styliste-modéliste ».
Ce qui me donne envie, c’est le savoir-faire. Pour moi, la couture n’est pas un « Lifestyle » mais bien un savoir-faire. C’est la différence qui me donne envie d’exercer ce métier. Je crée par passion, par instinct, pour mes femmes et non pour le « spectacle ».
Quel est votre parcours en quelques mots ?
Après avoir passé mon enfance dans les montagnes libanaises et suivi des cours au sein d’une école française, je suis parti pour Paris où je suis entré à l’Ecole de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne. Puis j’ai fait des stages dans des grandes maisons (Chanel, Dior…). En 1995, je prends part à une exposition, Le Salon des Artistes Décorateurs, au Liban. C’était la première fois que je découvre Beyrouth et je décide d’y rester, afin de participer à la reconstruction de mon pays et j’installe ma propre Maison de Haute Couture.
J’ai commencé par créer des robes de mariées pour des clientes plutôt exigeantes. Cela a duré 10 ans. Après quoi, je suis retourné à Paris afin de lancer le prêt à porter.
Qu'est-ce que Biarritz pour vous ? Qu’est-ce que cette ville vous évoque ou le lieu qui vous inspire le plus ?
Je suis très peu nostalgique mais je reste sensible à cette époque élégante du début du siècle et ce qui est inspirant, c’est que cette ville très 19e accueille parfaitement le 21e siècle. Les élégantes et les baigneuses ont laissé joliment la place aux sportifs et surfeurs.
C’est quoi votre happy hacks, les petites choses qui vous rendent heureux au quotidien ?
Je trouve mon bonheur partout. Les matins me font plaisir. Le lever du soleil me fait sourire … et tout au long de la journée, je cherche les sourires.